A propos

Science et Culture est une association sans but lucratif (a.s.b.l.) belge qui oeuvre à la diffusion des sciences et de la culture dans un public le plus large possible.

Parmi ses activités principales, figurent l’organisation d’expositions scientifiques orientées vers le public des élèves de l’Enseignement secondaire et l’organisation de conférences pour le grand public. De plus, Science et Culture produit des livrets d’exposition et édite un bulletin bimestriel à l’attention de ses membres.

Ci-dessous, extraits d’un article retraçant l’histoire de Science et Culture. Il a été écrit par Roger Moreau, Secrétaire général de Science et Culture, à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’association, en septembre 2004.

L’association Science et Culture a 50 ans !

Le 18 septembre de cet an de grâce 2004 notre Association fête son 50e anniversaire et la parution du numéro 391 de son bulletin périodique.

Science et culture est en effet le prolongement de la Société d’Etude et d’Expansion de la Télévision (S.E.E.Tv) fondée à Liège le 18 septembre 1954 sous forme d’A.S.B.L. par MM. H. Brasseur, professeur ordinaire à l’Université de Liège, R. Strivay et A. Minne, Professeurs à l’Athénée royal de Seraing et R. Paschal, Chef de service à la Direction générale de Linalux.

La S.E.E.Tv avait pour objets l’étude des problèmes que pose la télévision dans les divers domaines de la connaissance et la contribution à l’expansion de ce mode de communication tout nouveau pour la plupart des non-initiés puisque c’est en 1954 qu’à démarré la télévision à l’I.N.R., institution qui est actuellement devenue R.T.B.F. Les associés étaient fondés à croire que cet organisme allait apporter au développement de la culture, une contribution importante et avaient donc l’intention d’aider ce média révolutionnaire dont ils avaient pressenti toutes les potentialités.

En 1955, une exposition d’appareils récepteurs de télévision fut organisée à Liège, dans les sous-sols de l’Hôtel de Suède, aujourd’hui disparu, et connut un succès extraordinaire

En l’absence de programmes TV diffusés par les journaux, une liste des émissions, fournies par l’I.N.R., était stencylée et envoyée régulièrement à tous les membres de la S.E.E.Tv et l’on introduisit, dans le Bulletin mensuel de la Société, des critiques objectives des programmes diffusés. C’était, en somme, le télépro avant l’heure !

Dès le début de l’instauration de la télévision, notre Association a saisi l’intérêt de la TV en circuit fermé dans l’enseignement. C’est ainsi que, grâce à l’appui que nous accordaient les firmes productrices d’appareils de télévision, nous avons pu installer une télévision en circuit fermé appliquée à l’enseignement de la soudure à l’Ecole Technique Provinciale de Seraing. L’essai ayant été concluant, l’Ecole Technique s’est armée de ce moyen didactique.

Progressivement, les administrateurs se sont rendu compte que la volonté d’influencer les émissions pour leur donner une part culturelle importante ne se réalisait pas et que le développement de ce moyen inédit de télécommunication était tel que leur appui aux organismes émetteurs devenait inutile.

Le 17 mai 1973, il fut décidé de tenir compte de ce fait indéniable et de ne conserver que l’objectif culturel de l’Association en donnant à celle-ci l’appellation SCIENCE ET CULTURE.

Depuis la fondation de l’A.S.B.L., nous publions un Bulletin où paraissent des articles de haute vulgarisation scientifique et l’on se rappellera notamment la chronique internationale rédigée pendant de nombreuses années par Georges Sapin, lequel passait en revue toutes les nouvelles scientifiques importantes en signalant les grandes acquisitions de la science ainsi que ses promoteurs.

Dès 1955, des conférences scientifiques ont été régulièrement proposées par la S.E.E.Tv puis par Science et Culture dans maints établissements d’enseignement secondaire de la Province de Liège. L’organisation de tournois d’éloquence connut également des succès importants auprès des écoles et du grand public. Placés sous la Présidence de M. le Gouverneur de la Province de Liège, ces concours rassemblant près d’une centaine de candidats faisaient l’objet d’éliminatoires sous la houlette de feu Henri Sépulchre devant des jurys de personnalités. Plusieurs de nos lauréats occupent actuellement en région wallonne des postes de responsabilités sur le plan culturel, politique ou industriel.

Depuis 1968, des ensembles de démonstrations expérimentales ont été présentés chaque année dans des locaux de l’ULg. Ces animations spectaculaires, dont les sujets varient tous les ans, sont suivies régulièrement par près de 9000 élèves et professeurs de Wallonie, de la Région bruxelloise et de la Région germanophone du pays ainsi que par des centaines d’autodidactes. Le succès de ces expositions scientifiques de haut niveau fut à mettre, pendant de longues années, au compte du dévouement et de la compétence des professeurs Henri Brasseur et Henri Sauvenier qui bénéficiaient de la collaboration enthousiaste d’assistants et de techniciens hors pair.

Point n’est besoin d’insister sur l’impact de cette manifestation unique en Belgique par son ampleur et sa durée sur la culture scientifique de la population des Communautés française et germanophone de Belgique.

Cette activité a été fort remarquée à l’étranger et particulièrement par le Palais de la Découverte de Paris, ce qui a permis l’instauration d’une collaboration entre Science et Culture et cet organisme mondialement reconnu.

C’est ainsi que nous avons organisé à Liège des expositions crées par le Palais de la Découverte et certaines des réalisations originales de Science et Culture ont été, réciproquement, reprises par le Palais de la Découverte.

Enfin, depuis 1978, la Maison de la Science a été établie de facto à Liège à la suite de la suggestion de notre président-fondateur, le professeur Henri Brasseur, dans son allocution d’inauguration de l’exposition scientifique de 1974 dont voici quelques extraits :

« Comme les précédentes, l’exposition « Physique du jouet – Polarisation » poursuit plusieurs objectifs.

Dans la recherche à développer l’éducation permanente, cette manifestation scientifique, à caractère à la fois didactique et populaire, la seule croyons-nous en Belgique, témoigne de notre désir d’établir des contacts culturels avec la population dans un but d’éducation populaire.

Au moment où dans quelques milieux, on reproche aux Universités, assez légèrement pensons-nous, de vivre dans une tour d’ivoire, cette exposition, qui sera visitée par plusieurs milliers d’élèves des enseignements universitaire et secondaire, par de nombreux adultes et même par des enfants des écoles primaires, constitue, sans aucun doute, la démonstration que ce reproche injustifié.

Nous visons également à intéresser le plus grand nombre de jeunes gens aux questions scientifiques et, si possible, à leur suggérer une orientation scientifique. Le développement économique de la Nation est, nous le savons, sustenté par la science appliquée et celle-ci n’existe que par la Science fondamentale.

Enfin, nous voulons démontrer, si besoin est, qu’il existe également, à coté de la culture littéraire et artistique, une culture scientifique et que la haute vulgarisation est un moyen de la diffuser. Assurément, on pourrait affirmer, comme un de mes Collègues bruxellois, que la Science a un caractère aristocratique et que toute tentative en vue de la vulgariser ne réussit qu’à l’avilir. Vous avouerais-je que ne partage pas cette opinion ? Je pense qu’il y a divers stades d’appréhension de la science.

La haute vulgarisation scientifique s’appuie sur l’image et permet de présenter les divers aspects de la science comme le font le Palais de la Découverte à Paris, le Science Museum de Londres, le Deutsches Museum à Münich.

A ce sujet, je voudrais profiter de la présence de nombreux représentants autorisés des pouvoirs publics pour exprimer le souhait de l’instauration à Liège d’un Musée des Sciences. Il nous paraît anormal qu’une région industrielle, et une cité universitaire, ne soit pas dotée d’un Musée des Sciences dont le moindre mérite ne serait pas de susciter des vocations scientifiques.

Il existe à Liège une bonne dizaine de musées dont aucun n’est à proprement parler scientifique et je n’ignore pas que nous passons par une période de vaches maigres. Mais les nouveaux-nés ne sont pas de gros mangeurs et la convergence des bonnes volontés serait de nature à permettre un départ de ce musée ».

En écho à ce souhait, une Maison de la Science a été fondée officiellement et installée à demeure au Quai Van Beneden à Liège. L’auteur de ces lignes en a personnellement assuré la direction pendant une vingtaine d’années après avoir repris la fonction de Secrétaire général de Science et Culture à la suite du départ à la retraite d’André Minne.

Cette double fonction m’a permis d’associer fréquemment la Maison de la Science et Science et Culture dans de multiples activités parmi lesquelles près de 300 conférences scientifiques, des Classes internationales de Découverte Scientifique, la participation au train des Nouvelles Technologies TECHNORAME en 1988, avec la collaboration de Yves Lion, François Piscart et Jacques Degbomont.

Il va de soi que toutes les activités de l’Association sont réglées dans une atmosphère amicale au sein de notre Comité Exécutif auquel il convient de rendre hommage.

La Maison de la Science est actuellement dirigée par Mme Martine Jaminon et les activités d’envergure de cet organisme laissent bien augurer de son avenir au sein de la Communauté Française.

Quant à l’Association Science et Culture, son activité culturelle ininterrompue depuis 50 ans n’aurait pas été possible sans le soutien financier, depuis sa fondation, de la Direction des Affaires Culturelles et de la Députation permanente de la Province de Liège ainsi que de la Direction générale de la Culture du Ministère de la Communauté française depuis la création de celle-ci. Notre reconnaissance leur est acquise ainsi qu’au Ministère de l’Emploi de la Région Wallonne qui soutient efficacement nos travaux par sa politique d’Aides à la Promotion de l’Emploi.

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